dimanche 1 avril 2001

Pen and Paper 3


Il arrive parfois qu'un éclair illumine un chemin jusqu'ici ténébreux. Comment retenir cette seconde de clarté?
Depuis des années, la puissance de l'image, si lourde à créer, a détrôné l'écrit. Les mots que l'on dit s'envolent comme la musique. Il reste qu'avec un stylo et un papier, il est possible de fixer cet instant de clarté: Citation; Dicton; Aphorisme; Maxime; Proverbe; Adage; Précepte; Réflexion; Devise; les noms ne manquent pas pour définir ce concentré d'expérience propre à chacun. Une forme compacte de matérialisation de la clairvoyance, pour arrêter le temps en le mettant en "formule".

The only way to truly cement your standing with your sibling, friends and overall grand children is to let them some quotes you wrote on the way of your life. These where mine.



-Non je n'écris pas pour laisser des traces mais pour garder mes propres traces, ma mémoire, ma seule et unique vie.


-Ne perds pas ton temps à écrire, vis ton histoire. Il y aura toujours quelqu'un pour écrire avec talent l'histoire des autres si toutefois elle est digne d'intérêt.


-Il y a ceux qui sont restés par l'écrit et ceux qui sont restés dans les mémoires, les premiers seront limités par leurs écrits, les autres par leur dispersion.


-Écrire, c'est mettre un mot en cage, le geler, le fossiliser.


-Écrire c'est donner corps au mot. C'est le rendre vulnérable, le laisser à la merci d'un ton disgracieux, d'un rythme inapproprié, d'un usage imprévu. Il devient un "être en attente" et l'esprit qui lui donne vie, qui le découvre, orientera son intérêt.


-Le vrai Maître grave dans les cerveaux ceux que d'autres tentent d'écrire.


-La pensée est vivante, fugace, labile et l'écrit ne retient que sa partie fertilisable. Il devient le musée de la pensée.


-Il est des fois ou tu portes en toi la volonté de l'autre...Il ne gagne (ou perd) que les combats que tu livres. Comprenne qui pourra.


-Ce que je t'ai donné à voir, c'est parce que je t'ai choisi que tu le contemple. Il ne t'appartient pas de choisir d'autres élus.


-Plus tu sauras te taire plus je te donnerais à voir.


-Mon maître n'est pas UN, il est plusieurs, il est celui qui passe, que je vois, que j'entends, qui m'émeut, il est un enfant, un homme ou une femme, le souffle d'une rencontre qui éveille en moi une conscience, une découverte, une lucidité subite sur un champ entier de la connaissance, jusqu'ici ignoré ou incompris.


-Il y a ceux qui t'aiment et qui construisent avec toi, qui prolongent ton travail, ton œuvre. Ceux qui t'annexent, te digèrent et couvrent chaque éclosion de doutes, pour ne pas te dire qu'ils t'aiment. Ils s'aiment trop. Ceux que tu agaces que tu irrites, que tu gênes et qui n'aspirent qu'à te détruire pour mieux vivre à ta place, sans toi, quitte à te garder en regret.

-Certains sont comme la terre, il faut les travailler, les ensemencer, et attendre les moissons.
Certains sont comme l'eau, fluides, s'insinuant partout, se moulant sur toutes les aspérités.
Certains sont comme le feu, soudains, chauds ou ravageurs, allumés par une étincelle.
Certains sont comme l'air, présents et invisibles, nécessaires et sans résistance apparente.


-Inutile de tenter de faire aboyer un chat ou miauler un chien, tu seras aimé pour ce que tu es vraiment mais il faut l'être totalement.


-Ce que tu montres le mieux de toi c'est ce que tu ne maîtrises pas.


-Si la famille est un arbre, les enfants sont comme les fleurs..., les petits enfants sont comme les fruits .(L’arbre de famille)


-La découverte n'est pas au bout de la logique elle est au bout du hasard.


-L'agressivité est naturelle, l'aménité ne l'est pas : Il est plus facile de susciter l'une que l'autre. Le sourire en est souvent la clé.


-Il est plus facile d'engendrer la mélancolie que l'enthousiasme, de blesser que de guérir, de détruire que de construire, de dénigrer que de créer, de descendre que de monter, finalement, de mourir que de VIVRE. Des années pour la construire, quelques secondes pour l'achever.


-Qu'est-ce qu'un malade ? Un malade est une personne qui se dit malade. Si un médecin pense contourner cet axiome par un discours ou une conviction personnelle, il n'est pas adapté à cette profession.


-Si la violence te permet de vaincre, seul l'Amour te permet de gagner.

-Être responsable c'est assumer la sanction de l'échec ou de l'erreur.


-Il n'est de secret que pour une personne seule. Et encore,... est-on tout à fait sûr d'être seul ?


-Chance et malchance sont deux inséparables jumelles. On ne peut invoquer l'une sans que l'autre entende.(eavesdropper)


-De même que tu peux lire cent fois un texte sans en saisir le sens réel, de même une seule phrase au hasard d'une lecture peut éclairer ta vie pour longtemps et entrer en coïncidence avec une recherche intérieure jusqu'ici en attente. Il n'est pas de hasard sans mouvement sans recherche, sans préparation.


-Il essaie de dire les phrases qu'il entend, les mots "magiques".
Mais ne sortent de sa bouche que des incohérences, il ne reconnaît pas son discours formulé en mots. La pensée reste claire, aucun mot ne la traduit.


-Il y a ce que l'on dit, il y a ce que l'on fait. Les sourds sont préservés des discours. Est-ce qu'un sourd voit mieux ?


-Seul le rêve est réel, le reste n'est qu'illusion.


-L'espoir n'est pas dans l'accompli, il est dans le risque.

-Perception immédiate et perception différée.
Sil est vrai qu'une belle mise en scène, une savante préparation, une pincée de charme, peuvent abuser un jugement en perception immédiate. Il est rare que la perception différée soit également faussée. Le temps reste le juge de référence.

-Ne cries pas ton bonheur, c'est le tien ou alors partage-le !

-Dire et raconter ses joies, ses richesses, ses privilèges à ceux qui ne les partagent pas c'est faire du regard de l'autre le garant de leur réalité. C'est tenter de saisir dans l'envie de l'autre, l'indice de leur intérêt.

-Aucune graine ne peut germer sans que la terre soit labourée et irriguée. Ainsi l'esprit ne peut rien produire sans s'être préparé, sans être alimenté.


-Il y a le langage des mots et celui des actes, ces derniers seuls nous traduisent.
Il y a celui que l'on veut paraître et celui que l'on est. On est seul à voir le premier et presque tous voient le second.


-Nous savons plus ou moins bien dire ce que nous ressentons mais pour être compris, seul le temps nous sépare, certains captent instantanément, d'autres sont plus longs, tous y parviennent.


-La plus grande des prières, c'est le Silence


-Dans un échange, le non dit porte l'essentiel. Le discours n'est que son ornement.


-Ne réclame pas de louanges pour tes performances, celles que tu mérite te suivront, celles que l'on te servira ne feront que te troubler.


-Chaque jour est une vie, se conduit comme une vie, avec un passé, un futur, un engagement, un imprévu : pourquoi attendre !


-Moins le Saint est accessible plus elle le vénère.


-Tu m'as donné à voir et je n'ai su garder le silence. Je ne sens plus ta présence, ton souffle, ta quiétude : "Tu ne verras que dans le silence. Tu n'entendras que dans l'obscurité."


-Le petit grain de sable qui bloque la machine n'est pas là par hasard, non pas que quiconque l'y ait placé mais personne n'avait jugé bon de l'ôter.


-Les vieux gardent la mémoire des faits anciens, le passé récent leur échappe. Les jeunes ne s'intéressent qu'à l'ancien, le récent ils le vivent. Le vieux, c'est l'Être sans projet. Le jeune, c'est l'Être sans passé.


-La vie n'est que mémoire et l'être sans mémoire est proche de l'objet. On s'y attachera peut-être, comme à une relique, un témoin silencieux.


-L'expérience ? Retiens ce qui t'est dit mais ne conclus rien sans avoir fait le chemin par toi-même. Ne retiens pas une solution trop évidente, garde la en mémoire, et tente de découvrir une autre voie.


-Tu veux convaincre et tu y arrives, ta certitude est devenue la leur mais y a t-il une certitude ? Désormais tu n'es plus seul, cette certitude à plusieurs te rassure mais fait-elle avancer la Vérité?


-Vivre le réel ou l'imaginaire, vivre par le corps ou par l'esprit ?
Il faut choisir. L'un sera vivant et immortel, l'autre sera vivant et oublié, comme le vent qui passe, un parfum qui s'exhale, le temps d'un souffle, d'une émotion.


-Il refuse le père car il veut noyer une éventuelle référence à son comportement, Il détache difficilement sa propre particularité. Il ne veut pas être un épigone.


-Ce qui est merveilleux dans le spectacle, le théâtre, le cinéma, c'est la parenthèse, une tranche de vie, un début, UN FAIT, une fin.


-La musique ? ..C'est comme si tu m'avais fermé une porte du langage, Je comprends mais je ne peux m'exprimer que par les larmes.


-Le prophète n'est reconnu que par l'Histoire, allez reconnaître son chant au sein d'une chorale.


-Si je frémis en t'écoutant, c'est que tu parles à ma mémoire et si je t'aime tout autant c'est qu'en tes mots je n'ose croire.


-Trop de pouvoir nuit car la folie sommeille dans chaque esprit et peut surgir sans retenue en l'absence de contre pouvoir.


-Le vrai savoir est infini, à l'échelle cosmique. Plus il s'accroît, plus s'accroît l'incertitude, le doute, l'aveu d'ignorance. Ici nait la soif, ne serait-ce que d'une certitude qui ramène à D.. Unique et polymorphe, créateur de l'Harmonie, de la Beauté absolue intemporelle, reconnue de tous.


-L'enthousiasme se nourrit d'espoir et de certitude, l'Amour est sa racine.


-Ils cherchent tous la lumière totale. Ceux qui l'ont trouvée ferment les yeux.


-Merci mon Dieu, merci mon Dieu !
Mais qui es-tu ?

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