Le miracle, c’est cet évènement qui nous  surprend, inattendu mais espéré par la prière, d’autant plus miraculeux  que l’attente peut longtemps rester vaine. On prie, on attend et un  jour, quelque part, cela arrive, incroyable mais... on est bien  contraint d’y croire. Pourquoi ? Pourquoi tant s’étonner, qu’une règle,  une certitude (humaine), soit un jour, ici ou là, détournée, comme si  notre connaissance et notre science étaient absolues. Comme si, ce qui  échappait à nos certitudes était forcément Divin. Pourquoi lier le Divin  au miracle ? Peut-être pour concrétiser notre approche du divin, une  preuve, un évènement qui puisse satisfaire notre puérile approche de  Dieu... en trois mots, du Pouvoir de l’Amour, et de la Foi.
Le miracle est présent tous les jours, mais ne le lisent que ceux qui n’attendent rien. Ils regardent... 
A  tout instant se manifeste dans nos corps, dans notre esprit et autour  de nous, un miracle permanent auquel l’accoutumance ne donne plus de  relief. Il n’y a rien à citer, car il faudrait tout dire et risquer de  réduire le spectacle permanent. Pour voir il faut certes des yeux mais  surtout du temps et... une préparation. Observe combien toute discipline  que l’on approfondit engendre un éclairage nouveau qui ne devient  perceptible qu’à celui qui a parcouru le même chemin d’initiation. Les  mots ne sont que le véhicule de la pensée mais la pensée n’est pas  transmissible, elle ne peut être qu’un germe et la préparation de la  terre qui l’accueille est essentielle à sa germination (on en revient à  la fameuse parabole du semeur). D’où vient que l’on attende tant du  miracle ? De l’enfance, du besoin de croire au merveilleux, sans passer  par le doute. Observe l’enfant qui s’émerveille devant un trombone  contrôlé par un aimant invisible sous la table, il l’accepte, ne regarde  que le trombone et croit volontiers au pouvoir de la voix qui  l’anime... L’adulte a besoin de plus subtils subterfuges et pourquoi pas  de mise en condition plus sophistiquée. Qu’importe une guérison ou une  vie sauvée par miracle quand on ne peut rien pour les milliers de mort  par bêtise. Le vrai miracle serait de faire disparaître la bêtise. Ainsi  le miracle n’a rien d’extraordinaire en tant que tel, il n’a d’intérêt  que pour conforter une conviction, une démarche. Il est la preuve que  l’on ne maîtrise rien en totalité, qu’une partie de la connaissance nous  restera à jamais obscure, même si pour certains, elle devient un jour  lumineuse. Ce n’est que la frontière qui a été déplacée.
Lorsque  la bible dit : "Il sépara la Lumière des Ténèbres", cela nous laisse la  possibilité de déplacer la frontière. Il y aura toujours des  ténèbres,... avec leurs propres lois. Nous vivons dans la culture de la  Lumière et chaque avancée sur les ténèbres nous inquiète et nous  fascine.
On a franchi avec l’atome et l’énergie un seuil effrayant, avec la communication un seuil fascinant, on vient de franchir avec la génétique un seuil troublant. Que de miracles à mettre sous les yeux de nos ancêtres.                         
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