Il y a dans le monde plus de trois milliards de femmes. Les hommes ont de toujours dominé l'espèce humaine au travers d'une culture où le rôle des femmes a longtemps été confiné à engendrer les enfants et gérer le foyer, avec pour l'homme très sommairement deux rôles essentiels: assurer la protection et la subsistance de la maisonnée (Provider). On peut s'interroger sur le rôle de la Bible dans cette dominance masculine surtout en retenant des passages essentiels des textes sur lesquels se fondent les grandes religions qui découlent de la Bible.
"Avec une côte qu'il avait prise à l'homme, Dieu fit une femme"(Gen 2,22) ainsi la femme n'est qu'une émanation de l'homme, une forme d'appendice, elle a été tirée de l'homme ! Beaucoup s'appuient sur ce verset pour faire de l'homme le dominant. Après le péché originel, la situation s'envenime:
"je ferais régner la discorde entre toi et la femme"(Gen 3,15) et plus loin:
"la passion t'attirera vers ton époux et lui te dominera"(Gen 3,16). Les rapports sont clairement établis pour Dieu. Le Christianisme n'est pas en reste et c'est par l'Épitre de Paul aux Corinthiens qu'elle l'exprime: "l'homme est l'image et la gloire de Dieu, la femme par contre est la gloire de l'homme car c'est la femme qui vient de l'homme et non l'homme de la femme, et l'homme n'a pas été créé pour la femme mais la femme pour l'homme. C'est pourquoi la femme doit garder sur sa tête un signe de sa dépendance"(1 Cor11, 7)
On retrouve dans le Coran des versets de même nature:
" Les hommes sont supérieurs aux femmes, à cause des qualités par lesquelles Dieu a élevé ceux-la au dessus de celles-ci. Vous réprimanderez celles dont vous avez à craindre la désobéissance...vous les battrez mais aussitôt qu'elles vous obéissent, ne leur cherchez point querelle..."(Sour IV, 38) mais le Coran évoque la protection:
"Et pourquoi ne combattriez vous pas dans le sentier du Seigneur quand les faibles, les femmes, les enfants s'écrient: Seigneur, tire nous de cette ville des méchants, envoie nous un défenseur de ta part, donne nous un protecteur!" (Sou IV, 77) le dialogue est pris en compte:
" Si une femme craint la violence de son mari, ou son aversion, il n'y a aucun mal à ce qu'ils s'arrangent à l'amiable. La réconciliation vaut mieux. Les hommes sont portés à l'avarice"(Sou IV, 127). mais les femmes restent une forme de possession:
"Les femmes sont votre champs, cultivez le, ayant fait auparavant quelque acte de piété"(Sou IV, 223). Le respect des mères est essentiel:
"les mères répudiées allaiteront leur enfant deux années complètes, si le père veut que le temps soit complet. Le père de l'enfant est tenu de pourvoir à la nourriture et aux vêtements de la femme de manière honnête"(Sou IV, 233).
Il est vrai que de détacher ainsi des versets de leur contexte peut soulever de multiples discussions et interprétations dont les rabbins, les curés, et les mollahs ne se privent pas, de même que les prédicateurs de tous horizons qui d'une phrase font tout un discours. Le fait est que ces phrases existent et que leur influence culturelle est incontestable, que le statut inférieur des femmes dans nos sociétés est resté pour des millions d'entre elles comme une évidence et que dans beaucoup de pays elles restent en attente d'un statut équivalent à celui des hommes. Beaucoup l'ont obtenu. Les femmes ont clairement montré que dans tous les secteurs de l'activité sociale elles rivalisent sans difficultés avec les hommes et que rien ne justifie de différentiel. Et pourtant, le problème reste entier pour la plupart. Seules les femmes sont en mesure de porter des enfants, elles ont depuis quelques décennies les moyens de décider ou non d'en avoir et leur gros problème reste de trouver un compagnon fiable, un "provider" comme disent les anglo-saxons, sans lequel elles seraient obligées d'assumer les taches de mère et en plus d'avoir une activité lucrative suffisante pour assumer leur progéniture. Beaucoup de femmes divorcées en font la cruelle expérience. La plupart des couples actuels sont deux a assurer les revenus du foyer, et la moyenne des naissances dans ces couples modernes et au bon niveau de vie atteint difficilement deux enfants par foyer, ce qui ne compense pas la mortalité et le vieillissement des populations des pays dit évolués. Les phénomènes migratoires de population à faible niveau culturel qui ont souvent bien plus de trois enfants sont récents et vont en s'accroissant notamment en Europe.
La vraie question est de savoir si oui ou non, les hommes sont nécessaires aux femmes, quel est leur véritable rôle dans nos sociétés dites modernes et démocratiques ? Qu'est devenue la notion de couple depuis les temps Bibliques? A l'époque tout semblait clair et le rôle des femmes était essentiel dans la gestion de la famille. L'homme était au labeur et l'épouse ou les épouses avaient en charge la progéniture. Ce qui n'excluait pas leur rôle essentiel dans les décisions fondamentales la principale étant celle du successeur parmi leurs enfants( la Bible est riche d'illustrations à cet égard). Depuis, les religions n'ont eu de cesse de règlementer la vie sexuelle des humains jusqu'à faire naître des frustrations de tous ordres dont Freud a fait sa pâture. D'où proviennent les difficultés relationnelles de notre temps. La sexualité bien entendu, le nier revient à faire le jeu de toutes les compensations plus ou moins perverses. Si l'on veut vraiment y voir clair il faut admettre des différences extrêmes dans le fonctionnement des deux sexes. Les hommes ne sont guidés que par le désir, les femmes par leur riche sensibilité et toute la complexité de leur attente. On pourrait résumer cette embarras par trois caractéristiques spécifiquement féminines: Les femmes ne savent pas toujours ce qu'elles veulent mais elles savent toujours ce qu'elles ne veulent pas ! Lorsqu'elles savent ce qu'elles veulent: Rien ne les arrête. C'est cette détermination qui les rend redoutables. Leur désir est moins organique mais une fois enflammées, elles deviennent fragiles. Les hommes s'enflamment en quelques secondes, elles le savent, et apprennent très vite à jouer de leur pouvoir sur cette excitation. Leurs aptitudes aux jeux de l'amour sont prodigieuses et bien des victoires à leur actif sont guidés par ce don.
Alors que déduire que cette opposition ? En premier les motivations de chacun. Il y a chez les hommes un impérieux besoin de baiser qui les amène à rechercher de belles femmes qui sont forcément très convoitées. C'est une des motivations essentielles de leur recherche de pouvoir, de richesse ou de notoriété. Le logiciel masculin est simple mais tellement facile à assouvir que la suite reste très aléatoire. Elle le savent et si le courtisan leur plait elles lui cèderont moins facilement qu'à un autre. Leur instinct est toujours en éveil devant un mari potentiel et l'évaluer devient une priorité. Les femmes occidentales averties attendent longtemps avant de fléchir sans s'être assurées de la fiabilité du courtisan tant sur le plan moral que financier. La future mère recherche surtout un "provider", un protecteur, un engagement. Cela n'exclue en rien ses appétits sexuels mais elle ne les brade pas, car son attente est plus difficile à satisfaire. Dans certaines cultures, elles n'ont pas le choix, les parents décident, il reste à l'épouse à comprendre l'élu et à utiliser ses charmes pour obtenir ce qu'elle souhaite, la seule menace étant la rivale.
Il y a une disproportion basique que notre culture nous interdit de mettre en avant, c'est la différence de force physique. Il est évident que si les forces physiques étaient égales, on n'entendrait plus parler de femmes battues ni violées, et que la peur de la violence serait compensée par une aptitude à tenir tête aux coléreux, violents et violeurs. Il y a peut-être la une des raisons de cette recherche de protection que bien des femmes mettent en avant dans le choix du "mâle dominant".
Fondamentalement, les hommes recherchent à assouvir leur désir et flatter leur ego, les femmes à être respectées, protégées et à l'abri de la pauvreté. L'avenir de leur progéniture en dépend, elles le savent depuis le début et parfois s'y oublient en perdant de vue que le père doit toujours rester un amant.
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